lundi 28 mai 2007

Totalement bubble gum

Un point de vue pop sur le monde : je suis très fier et ému que Camille Bovier-Lapierre aie réalisé le clip de Teki Latex avec .... mais oui, Lio en guest star ! Quand je pense que je l'ai connu tout petit (Camille, pas Teki Latex, ni son père, qui n'est pas grand). Tout ce qui est petit n'est cependant pas forcément toujours gentil, heureusement, et ce clip totalement bubble gum contient beaucoup de choses des années 80 : une forme de dérision, une fausse légèreté, un goût pour les formes... notez qu'il y a là un rapport avec le texte de Jean Toussaint Desanti qui est en dessous. Même le bubble gum a sa dimension philosophique ! Et puis Lio est plus belle que jamais, et c'est toujours une peste (au sens the peste of). Et avez vous noté que pour la première fois elle montre la tache sur son épaule, qu'elle avait toujours cachée avant, on se demande bien pourquoi ?

dimanche 27 mai 2007

Quelques mots de Jean-Toussaint Desanti

Ces prochaines semaines se tient un colloque sur un texte de Jean Toussaint Desanti, dont voici quelques mots, extraits d'une interview avec Ange Casta.

"La peau qui nous enveloppe, c'est notre île, notre insularité. Nous ne pouvons pas en sortir, elle nous accompagne partout.

Nous sommes tous insulaires au sens propre.

Nous sommes obligés de montrer nos sentiments sur notre peau et de lire, sur la peau des autres, leurs sentiments. Nous sommes toujours dans ce rapport à la fois d'exclusion et d'intériorité. L'intérieur et l'extérieur se tiennent. La notion de frontière doit être pensée entièrement, elle n'est pas une ligne de séparation, mais une relation mobile.[...]

AC : Qu'est-ce qui a construit cet attachement très fort que vous avez à ce pays qui est le vôtre, la Corse, à ces racines, à cette identité ?

JTD : C'est la terre, l'air, la mer. Les gens que j'ai connus. La lumière. Et quelque chose qui concerne la philosophie : la précision des formes. Les formes, chez nous, sauf au grand soleil, sont précises. Chaque fois que j'y pense, j'entends un verset fameux d'Homère qui parle des bergers : c'est la nuit, la lune se lève, les hauts promontoires se dessinent, les collines et aussi les golfes se dessinent et, dit Homère, « le coeur du berger se remplit de joie ». Simplement parce que les choses se dessinent.

Or, quand les choses se dessinent, cela veut dire aussi qu'elles se dévoilent, dans cette lumière. C'est cela qui est décisif du point de vue du désir de philosophie.

C'est le désir de la forme qui échappe à la brume.

6 ans de travail













Au bout de six ans de travail , voici enfin que mon rosier et ma vigne commencent à prendre forme.
Ca dure quinze jours au mois de mai tous les ans, mais c'est vraiment le plus grand moment de mon année.

En plus, le mois de mai 2007 était fort : du vent, du soleil, les éléments à leur générosité parfaite. Au fait, c'est Claude qui a fait ces photos avec son téléphone : il en possède les droits !