jeudi 27 novembre 2008

Ecartez les enfants, voici un chef d'oeuvre de bon goût et de légèreté

Gus and Waldo sont deux pingouins. Ils ont leur site et leur profil facebook, et il y a même maintenant le dessin animé que voilà, un chef d'oeuvre de bon goût, et une façon originale de se débarrasser des araignées. Ils sont incroyablement comme tout le monde, et c'est une des choses qui me fait le plus marrer.
Il y a aussi des livres : "Le livre d'amour de Gus and Waldo", "Le livre du sexe de Gus and Waldo". Ils ont été traduits en italien, et en français ... rien du tout.
Ceci dit, c'est vrai qu'il n'y a pas grand chose à traduire.

jeudi 13 novembre 2008

Internet ne remplace pas un bon cerveau

Je me suis trompé ! Le concert de ci dessous, il peut ne pas être virtuel, c'est ce samedi et pas le précédent !

mardi 11 novembre 2008

Concert virtuel

Le plaisir des spectacles, c'est très souvent avant tout quand on achète le billet et qu'on imagine ce qu'on va voir.
Maintenant il y a mieux.
Le système de Google pour avertir ses amis de ce qu'il y a de bien à voir est une merveille de virtualité et de plaisir partagé, sans pour autant obliger à sortir de chez soi.
Prenons un exemple au hasard : moi.
Une personnalité sensible, cultivée et sociable programme mon mail pour que je reçoive les alertes d'un spectacle tout à fait intéressant et original, un peu culture populaire, un peu recherche contemporaine, au très joli petit Théâtre Denis à Hyères.
Tout content, je prends mon agenda et j'écris en gros "Théâtre Denis" le jour dit.
J'en parle à tout le monde, je me documente.
Et puis le temps passe.
La date approche.
Trois jours avant, je n'ai toujours pas réservé : deux soirées prises par ci par là, une charette ou deux au boulot, un dîner ou deux chez des amis, je suis en retard de sommeil. Au lieu de réserver, je baille en regardant la végétation depuis la fenêtre de la cuisine, en regardant la mer depuis la baie.
Et le matin même, j'étire mes vieux muscles sur ma toute petite terrasse, et là, vavavoum, le repos m'envahit, et, et, et, apparaît le plus facile des projets : une bonne soirée à la maison, sans effort, un bon film sur ma clé usb spéciale raretés traine depuis deux semaines, et... on reste à bailler sur les canapés avec délectation en prévoyant pour le lendemain au moins une bonne heure de marche, c'est du courage, ça non ?
Le lendemain, je me dis que je suis peut-être un peu blasé et endormi, mais aussi que : j'ai eu gratuitement tout le plaisir sans aucun effort. Et évité le risque de la déception !
Si ça continue je vais être pour la décroissance, avec moins on profitera encore plus de ce qu'on n'a pas !
Parce que finalement, l'enjeu, ces dernières années, c'était d'acquérir des technos pour faire plusieurs choses à la fois (téléphoner en traversant la rue pour acheter un journal, lancer des statistiques en faisant un café en téléphonant entre deux messages msn, etc, réserver un voyage en rédigeant un texte commenté par téléphone en se grattant le dos...).
Maintenant on peut ne pas faire plusieurs choses à la fois !
Après l'attitude postavantguarde, voici le rétroprogrès, on va mieux dormir et philosopher ! Et si ça se trouve, on sera peut être un peu moins tracés et fichés !

samedi 1 novembre 2008

Un fanta ou un café ?

Depuis huit ans, le seul coiffeur autorisé à me couper les cheveux, c'est Christian, à Vico, nouvelles du continent contre nouvelles locales, échanges de livres et souvenirs déjantés.
Horreur, je ne retourne pas à Vico avant janvier au minimum, que faire ?
En passant la main dans ma tignasse grise informe, je prends la décision et je vais direct à côté des Halles fermées, en face de la librairie catho : "Sidi bou Saïd, visagiste, barbier, coiffeur", tout propre et tout peint aux couleurs de Bouygues telecom, les coiffeurs portant un tee shirt aux couleurs de Neuf telecom fait maison.
Je suis le seul européen.
Moyenne d'âge : 25 ans.
Franche et sympathique hilarité générale à mon entrée : mais non, mais non, y a pas trop d'attente, un café, un fanta ? Vous vous ennuierez pas en attendant, il y a la télé (un match africain commenté en arabe sur une chaîne américaine, re-hilarité générale). Un café avec deux sucres : nous voilà un point commun.
J'évite les plaisanteries du type "la dernière fois à Essaouira, y avait plus d'européens", etc...
Au bout de trente "bonjour mon frère" et soixante tapes amicales sur l'épaule des entrants et sortants (pas une fille, bien sûr), un des trois coiffeurs, dix-huit maximum et tout gêné me demande ce qu'il doit faire : "comme toi, mais sans les lignes, j'ai pas vingt ans, hein !", re hilarité générale.
Et voici trente minutes de virtuosité : tondeuse, ciseaux, rasoir comme aucun Jean Louis David ne fait.
Nickel (comme à Essaouira et comme à Casa). On lave les cheveux... après. 10 euros, merci, merci.
Je reviendrai ! Gentille fraternité, coupe parfaite, pas de journaux débiles (seulement Var Matin et ses suppléments gratuits, principale information du jour : les taxis collectifs de ... la RMTT à Toulon sont vraiment bien et relient Sainte Musse au cinéma pour 4,10 €).
C'est vraiment bien, un jeune artisan entrepreneur français post-colonial !