mercredi 25 juillet 2007

Il faut chaud, c'est la fête tous les soirs et j'ai besoin de vacances


J'ai volé ces photos au blog de Catherine parce qu'elle a fait l'acte très valorisant et légèrement délinquant :

- de lui donner un sous titre qui résonne avec le mien (du coup on a l'air d'une collection littéraire : elle, "d'une voix à l'autre", moi : "d'une terre à l'autre",

- de montrer comme philou et moi sommes beaux, ce qui permis à sa famille de se rendre compte qu'elle a autour d'elle des êtres d'exception.


N'est ce pas qu'on est beaux ? Philou a une tendance à venir du ciel et y voler avec fermeté et précision, quand à moi, j'ai besoin de vacances, c'est clair.

Il manque Bruno, sa mère, Catherine, Lilith et Simon, mais, nous aussi on a droit à être célèbres au moins un quart d'heure sur la planète électronique.

samedi 21 juillet 2007

Très urgent : déplacer le "Festival" du Gaou ou faire un festival adapté au lieu et au public

Le Gaou comme lieu de grands concerts, c'est con, dangeureux et à chier (je pèse mes mots).
C'est un non-sens.
Au Gaou, on protège hystériquement la nature 358 jours par an, et on la massacre les 7 restants.
On fait marcher le public sur cinq kilomètres.
On donne le nom de festival à des concentrations de public sans valeur éducative ni conviviale.
On prend des risques considérables avec la sécurité.
Il est ridicule de faire des concerts sur une île exposée au vent.
On utilise de l'argent public pour finalement laisser l'organisateur concessionnaire dans les conditions d'accueil du public auxquelles sont coincés les producteurs privés (en plus ça n'empêche pas de risquer la faillite à chaque instant).
Je suis content d'avoir pu voir Mika près de chez moi, mais le seul sens de ce festival qui n'en a que le nom, c'est une rivalité débile entre deux petites villes de bord de mer.
La vanité n'a jamais fait progresser l'humanité.

Mika, un vrai produit de la France qu'on aime


Alors hier soir, je me suis endormi à quatre heures du matin. D'abord parce que j'étais content de voir Dominique, d'emmener Philippe voir quelque chose qu'il aime, en plus parce que c'était le premier concert de Mika en France en dehors de son Olympia en juin. Et puis aussi parce que j'y ai croisé des gens que je n'avais pas vu depuis longtemps et que je les aime, et que certains de mes ennemis m'ont révélé ... nos points communs.
Et parce que Mika marque dans ma vie à moi (mais oui !) un moment de bonheur intense, social et historique !!! Je ne plaisante pas, son existence et sa joie de vivre communicative portent les miennes au zénith !



D'abord, il est moitié méditerranée (comme moi, merci Maman/Minanna, merci mon grand-père maternel François-Marie/Francescu-Maria) moitié occident, sauf que chez lui c'est chic et radical : américano-libanais (dans mon cas, sologno-corse élevé à Paris et Ajaccio, c'est nettement moins people, quoique mes cousins seraient bien en photo et qu'il y en a à raconter de belles tant dans le centre de la France que dans le centre insulaire de l'Italie...).


Ensuite, écoutez son titre "Billy Brown" : voilà un chanteur gay qui n'en fait pas un plat, qui fait des chansons familiales (le final digne du Club Dorothée... entre soirée mousse et Casimir), et remonte le moral aux filles dodues... c'est de l'intégration joyeuse, ça !

Mais voilà le fond de ma pensée :

- Mika parle bien français parce qu'il est de Beyrouth, où les français feraient bien d'arrêter de ne soutenir que les chrétiens pour plutôt faciliter leurs rapports avec les sunnites et surtout les chiites (les responsables des cours de français de l'ambassade à Beyrouth sauront de quoi je parle). Ah, la France immatérielle, puissance méditerranéenne poreuse et porteuse d'amour !!!

- Mika est atypique parce qu'il a été à l'école maternelle à Paris. Nous sommes le seul pays qui éduque la petite enfance, et c'est porteur d'espoirs immenses et continuels dont il est une preuve. Tant si cela trouble ceux qui sont victimes d'images barbares du passage de l'enfance à l'âge adulte. Il a arrêté de parler lorsqu'il a été jeté dans le système éducatif anglosaxon, il a fallu tous les abus des mères méditerranéennes pour le tirer de là...

En résumé, grâce à lui je suis content (pas fier) qu'en ces temps où l'identité n'est toujours pas pensée par le politique, il soit la preuve vivante que même si les valeurs françaises républicaines et universalistes ne sont pas en bonne santé (c'est le moins qu'on puisse dire), elles portent toujours des réalités de paix, de joie, de respect de l'autre et de soi, et, finalement, de partage.

J'aimerais bien qu'il ne soit pas qu'une étoile filante mercantile, qu'on le voie vieillir, changer, maturer, accumuler la beauté du temps qui passe et patine la beauté des êtres.

Et j'en profite pour me souvenir enfin : merci Aboud, merci Boutros, merci Mona et Mouna d'avoir illuminé mes années strasbourgeoises et appris le sens des polémiques généreuses, vous qui aussi aviez au fond de vous des villages en montagne, je n'en finirai pas de regretter de ne pas assez avoir adouci vos jeunesses marquées par la guerre.

lundi 16 juillet 2007

Il s'appelle Ivri Lider, il habite à Tel Aviv et le reste du temps il fait des sons assez gais

Pas besoin de commentaire, mais bon allez finalement si

Tant pis pour eux, mais résumons le background de l'histoire, sans bien sûr révéler quoique ce soit. Il était une fois un jeune corse continental déclinaison parisienne qui avait plein de copines hot hot hot, comme ça arrive quand on est beau mais intéressé par autre chose. Il rencontre donc un beau parisiano-anglais qui très logiquement tourne autour du tout. Mais il a beau les faire venir en vacances dans ces coins intimes et familiaux que sont les baignades de montagne et se décarcasser pour plaire, ça ne change pas le comportement du blond, ni hélas pour le blond (et pour Patrick) le comportement des copines (il y a trente ans j'ai beaucoup essayé ce type de manoeuvres sans succès, mais on a passé de très bonnes vacances et il y a quelques ajacciens qui n'ont pas regretté de me connaître moi et mes copines importées). Ceci dit, une après midi à la rivière, c'est toujours ça de pris.

dimanche 15 juillet 2007

Le bonheur, c'est simple comme un coup d'aspirateur



Deux choses radicales ont changé dans ma vie.
Ma machine à espresso et mon aspirateur.
Je ne suis pas consumériste, mais il faut bien avouer que ça change le quotidien. Alors voilà, je peux maintenant passer l'aspirateur à n'importe quelle heure car mon Rowenta ne fait entendre qu'un léger souffle ("Silent Force"). Du coup, plus de fatigue, beaucoup de propreté... 66 décibels seulement. Comme dans la publicité : il ne réveille pas votre chat ! Ah, le bonheur, c'est facile...

Mais le plus top, c'est qu'après des années d'hésitation, j'ai enfin un percolateur Ariete. Mais oui, comme à la Biennale de Venise (voir ci dessous). D'abord, c'est beau, ensuite ça fait vraiment du vrai café, avec la mousse et tout et tout comme en Italie, la mère de toutes les nations où l'on sait vivre.

Bon, bah c'est déjà ça ...

samedi 14 juillet 2007

Bientôt mon coup d'oeil biennal sur le monde entier en deux jours


Mais oui, c'est l'année de la Biennale de Venise... et comme souvent son thème correspond à quelque chose qui me taraude - c'est à ça que sert l'art...
Depuis quelques années je me dis qu'il n'y a pas que la forme politique du libéralisme qui induit une montée des comportements barbares dans les pays occidentaux.
"Pensa con i sensi - senti con la mente" : "Pense avec les sens, ressens avec l'esprit" (on peut discuter la traduction) est le thème qu'a choisi le commissaire américain. En dehors du fait que cela fait référence à la fonction de l'art contemporain, cela décrit également la forme de la conscience contemporaine. La façon que nous avons de communiquer passe d'abord par les sens : au téléphone, émotion, avec messenger et les webcam : émotion, sur les écrans ... émotion... Au fur et à mesure de la mise en contact directe par machine interposée, nous manipulons nos sens qui prennent le pas sur l'intelligence pour faire progresser le marché des technologies et son organisation en société (je fais vite).
Moi, j'attends de voir tout cela et d'en tirer des conclusions entre mes sens et mon esprit, mais pour l'instant c'est l'oeuvre de Pordenone qui me fait rêver, purification, émotion primaire, repos de la pensée et simplification, pauvreté volontaire. Tout ce que je crois toujours être discipline de la santé de l'esprit.
Mais bon, il y aura plus d'un millier d'artistes et cent cinquante pays présents, le tour du monde en deux jours...
Et puis il y a tous ceux qui ne respectent pas le thème, et le miroitement de leurs propositions m'ouvrira sur d'autres horizons.

jeudi 5 juillet 2007

Cinq heures pour installer une imprimante

Il faut absolument faire entrer la technologie domestique au collège et y consacrer la moitié du temps d'éducation.
J'ai mis cinq heures à installer ma nouvelle jolie imprimante wi fi à la maison : étude de mon système, recherche d'informations, étude de la live box, de l'imprimante, essais...
La valeur de mon travail domestique est donc supérieure à la valeur marchande de l'imprimante en question !
Donc, je résume :
- j'ai une ligne fixe classique, qui grésille depuis que j'ai aussi
- une ligne adsl
- une live box pour le tout
- un téléphone portable du boulot
- mon propre téléphone portable
- une ligne fixe à ma maison en corse
- la télé par satellite en corse
- la télé par satellite à Toulon
- la TNT à Toulon, et il faut que je change mon antenne pour l'avoir en corse
et je ne compte pas mes façons d'écouter la radio.
- un blog où je parle dans le vide
- trois mails perso différents
- deux mails boulot
- messenger et une webcam pour dire des trucs sans importance et qu'on me voie
- deux ordinateurs
- un bloc de prises électriques pour recharger tout ce qui doit l'être
- des fils partout pour alimenter, transmettre, recevoir.
Des fournisseurs en qui je n'ai pas confiance qui pompent directement sur mon compte en banque en se trompant allègrement,
- tout ce que je fais et dis est enregistré quelque part,
- depuis que j'ai tout ça, je préfère sortir pour voir des gens,
- mais quelques fois je téléphone pendant qu'on m'appelle sur une autre ligne, que des mails arrivent, etc etc...

Donc je suis bien content d'avoir une jolie imprimante wifi, même si j'ai perdu un temps considérable dans l'absence d'ergonomie de la techno domestique, et surtout :

j'ai réussi à un supprimer un fil dans ma maison !!!!!!! Formidable il n'en reste plus que cinquante trois !!!!! Par contre, je me demande quelle influence ont sur moi les sept réseaux wifi qui arrivent (dont ceux du Conseil Général qui font allègrement un saut de cinq cent mètres), et toutes les ondes qui me tombent dessus depuis la terre et le ciel.