lundi 29 décembre 2008

Une journée à se prendre pour Alix




Carthage était encore plus grande que les ruines que l'on en a dégagé. Pour une fois, plus envie de descendre de Phénicie que de Rome. On fait cependant de très belles poubelles quand on croule sous un grand nombre de chapiteaux romains dont on ne sait plus quoi faire tellement on en trouve dès qu'on creuse.

Et le café des délices est effectivement un délice, même et surtout en hiver.

mardi 16 décembre 2008

Minimale, transculturelle et éternelle



En fait, je vis dans le livre de Françoise Hardy depuis un mois.
Comment fait elle ?
Son mari est alcoolique et la quitte.
Sa soeur, schizophrène, meurt en la questionnant;
Son père n'assume sa sexualité qu'en mourant dans les suites d'une rencontre avec un giton.
Sa conclusion, en racontant tout ça avec une dignité qui élève celle de chacun, est qu'il est incroyable d'avoir eu autant de chance dans la vie et que l'institutrice de Thomas lui a confié qu'il s'agissait certainement d'un enfant exceptionnel.
Une légèreté majestueuse.
En fait, un des trucs qui me fait le plus marrer depuis un mois est absolument anecdotique.
Elle dit avoir eu du mal à supporter les réactions du public italien, qui adore applaudir au milieu des chansons. En fouillant les archives de la RAI j'ai trouvé des choses hilarantes. Sa réaction en direct à un "brava !" en hommage, c'est indescriptible en fait...
Pour moi c'est une marque d'affection revigorante, pour elle c'était une terrible gêne pendant ses efforts. La chose est classique, pourtant, dans les concerts de jazz de toute la planète.
Mais, mais , mais, en exclusivité Isulanu, voici sa seule apparition sur la Rai où elle supporte à deux reprises les faux applaudissements que Canale 5 a porté au rang d'oeuvre post moderne automatique.
E gia, déjà, est limite chef d'oeuvre en tant qu'artefact transculturel, sa diction italienne est parfaite, et l'univers de la dernière modernité qui aie valu le coup est totalement présent.
Voir le générique de Dim Dam Dom.
Voir "Qui êtes vous Polly Maggoo". L'unique diamant ésotérique du cinéma du XXème siècle.
Cette version de E già dans Studio Uno et historique.
Et ne manquez pas son absence de réaction face aux tonnerres d'applaudissements intempestifs, c'est la seule fois où elle a su ne pas y réagir !

lundi 15 décembre 2008

Par les fenêtres (américaines)



Que faire quand nos banquiers se font piquer leur fric ?

jeudi 4 décembre 2008

Hiver




Et il faut attendre 2009 pour aller en Corse...

lundi 1 décembre 2008

Déco de Noël avec vague à l'âme

Et bref on est le premier décembre, et c'est le jour pour inaugurer les décos de Noël qui rendent l'hiver doré.
Bref, en sortant d'un enterrement de plus, surtout d'un enfant, c'est totalement étrange, merci la ritualisation qui raccroche aux jolies choses.
Mais quand même, cette année j'ai le plus beau des calendriers de l'avent avec une bougie à brûler chaque jour.

Enfin la vraie vérité sur "La maison où j'ai grandi"



Mais que serait la recherche sur la chanson populaire sans moi ?
J'ai découvert au terme d'une longue enquête toute la vérité sur une des très grandes chansons françaises, "La Maison où j'ai grandi".
Une fois de plus, l'original vient d'Italie : c'est en fait "Il ragazzo della via Gluck", qui a été créée par Adriano Celentano.
J'adore Celentano.
D'abord il est à la fois incroyablement laid et incroyablement sexy.
Et récemment il a mis en difficulté Berlusconi sur plusieurs lois, en faisant des campagnes média au détour des interviews sur d'autres sujets futiles, il a même quitté un plateau parce que Berlusconi arrivait.
Ce que je trouve le plus intéressant est l'encore plus incroyable mélange culturel qui apparaît dans les interprétations tant de Françoise Hardy que d'Adriano Celentano.
Celentano se lance dans un jeu de guitare et des vocalises psalmodiées tout à fait méditerranéennes sinon arabisantes, et Françoise Hardy les a reprises en faisant un truc absolument français : refroidir les traits culturels méditerranéens (seuls les français et les québécois savent le faire... à leur corps défendant).
Enfin, ça vaut le coup d'aller jusqu'au bout de l'extrait de la télé italienne où elle passe de l'italien en français - ça a des raisons personnelles pour me saisir - mais en plus c'est un témoignage sur les moeurs : quand elle passe en français, l'i:lage change totalement et le caméraman montre ses genoux dénudés, un scandale total à l'époque en Italie (et relatif en France). Pourquoi le caméraman peut il se lâcher ainsi à deux pas du Vatican ? Parce que c'est une étrangère, et une française, en plus.
Ceci dit, essayez aujourd'hui d'entrer dans un monument italien en débardeur (fut il de Calvin Klein, mon Claudito), vous m'en direz des nouvelles, même l'été par 40 degrés.
En cadeau pour tous ceux que cela passionne, une autre rareté : une version acoustique de "Il ragazzo della via Gluck" par Celentano lui même en direct, ce mec est formidable. Il l'était et se paie le luxe de l'être toujours (la calvitie et les rides lui vont encore mieux !).

Six mois et quatre rituels d'adieu

Un vieil homme, une vieille femme, un enfant qui n'est pas né, chrétien, juive, musulman qui n'a pas eu le temps de le savoir, en six mois se sont succédés lors de jours et de nuits froides quatre rituels d'adieu, les différences dans la poésie, les différences dans l'ordre des cheminements des hommes et des femmes dans le deuil, et différences des formes de partage et d'effroi;
... les yeux humides et les gorges serrées, les bras autour des épaules, les silences et les regards sont identiques.