dimanche 30 décembre 2007

Voir la nouvelle année de haut



Rien de tel qu'un point haut avec la trace du travail des hommes dans des conditions extrêmes pour voir de nouveaux jours arriver. Voici la petite chapelle du Monte Sant Eliseo, 700 mètres de dénivelé depuis le village d'Ortu, d'un coup (pour le réveillon je vais dormir douze heures pour m'en remettre).
Le Sant Eliseo surplombe le beau lac de Creno, qui est gelé depuis un mois et jusqu'en mars. Et c'est pas une randonnée de pédé, ça Monsieur moi je vous le dis (mais maintenant que j'y pense, tous les hétéros étaient devant la cheminée pendant qu'on crachait nos poumons, en suivant les traces des sangliers de Noël)!
La chapelle est construite sur le sommet et fait l'objet d'une procession depuis le fond de la vallée tous les ans à la fonte des neiges. Dans le fond, le massif du Rotondo (qui bien évidemment fait une rotonde, pour ceux qui n'auraient pas compris).

Et, pour symboliser la fin de l'année qui s'est écoulée, un nouveau coucher de soleil avec des commentaires culte.

dimanche 23 décembre 2007

Joyeux Noël avec mon scoop infernal multisponsorisé



Voici un personnage haut placé que vous n'aviez jamais jamais vu comme ça (et vous ne le reverrez jamais comme ça).
Isulanu remercie notamment :
- Shiseido pour ses crèmes sans crème feng-shiu ainsi que la Roche Posay qui donnent au Claudito ce velouté éclatant de vigueur,
- la Comtesse de Paris et sa collection "Tout m'est bonheur",
- Air France Madame,

c'est grâce à eux que Claudito s'adresse à vous pour vous dirrree commment on doit fffairre leu ménnnaggggeu !

Il n' y aura hélas finalement pas de scoop du Jour de l'An, car Rika Zaraï n'était plus libre pour aller au Parc Astérix afin d'améliorer l'image publique de Claude. Des négociations sont en cours avec la Comtesse de Paris, mais aux dernières nouvelles, elle aurait dit quelque chose comme "moi je veux bien mon Claudito, mais on va pas être crédibles". On se demande de quoi.

jeudi 20 décembre 2007

Des bonnes nouvelles

1) bientôt je mets en ligne les photos pipole exceptionnelles promises,

2) la police toulonnaise a décidé de ne pas mettre en fonction son mail de délation par internet (je signale que d'autres polices françaises n'ont pas pris la même décision): bravo messieurs, mais en connaissant certains je n'attendais pas pire,

3) pour faire plaisir à catarinu, j'ai trouvé le plus kitsch qui puisse exister : "Mama Corsica", la chanson de Patrick Fiori pour l'eurovision de 1993, avec photos carte postalesques de ... pas loin de chez moi, et EN ALLEMAND AVEC UN DECALAGE IRRESISTIBLE ENTRE L'IMAGE ET LE SON !!!!!!!!!!!! J'en profite pour dire (mais qui peut comprendre ?) que c'est très émouvant quand on est en Angleterre, en Allemagne, en Hollande, de voir des photos de l'endroit auquel on est attaché utilisées comme images popupublicitaires, ça me fait comme si j'étais jeté en slip dans une station de métro en hiver à 18 heures...)

Allez, profitez :

Plus de page de pub sauvage à l'ouverture

Je viens de m'apercecoir que mon compteur de visiteurs s'était mis à ouvrir à chaque arrivée une horrible page de pub (ce qu'il ne faisait pas auparavant). C'est fini, j'ai changé de compteur.
Ouf !
Bref, pour vos blogs, n'utilisez pas abcompteur sous peine de pubs vulgaires.
Par contre, cliquez à merci sur les pubs contextuelles de Google.

mercredi 19 décembre 2007

Teaser : bientôt ici même de nouvelles images culte

Bling bling en surenchère ? Nouvelles stupéfiantes de la Principauté d'Isulanu ? Avec qui Claudito est il allé au Parc Astérix ? Et pourquoi pas à OK Corral à Cuges les Pins ? Pourquoi n'y avait il aucun photographe et qu'il a du faire tout lui même avec son portable ? Danielinu participera-t-il au grand orgasme général du 22 décembre ? Si oui, combien de temps ? Philou aura-t-il le courage de cuisiner le 24 à 19 heures ? Catarinu et Danielinu trouveront ils une solution pour le Capu d'Annu ? Mais pourquoi parle-t-on tant de la corse sur ce blog avec aucun texte long en langue corse ? Est il possible de battre le record de Patrick (quoiqu'il paraisse que "sa femme", un messager anonyme qui sévit sur internet, soit en cours d'audition par la Fédération Ollioulaise des Arbitres du Grand Orgasme pour l'hétérologation du record) ?

Bientôt, ici même un nouveau coup de balai ! Des révélations sur la vie intime de personnages haut placés !

Avec toutes les photos !

En couleurs et exclusives !

Si c'est pas Noël, avec tout ça, je vous paye des châtaignes. Tenez vous prêts et visitez ce blog toutes les deux minutes en cliquant sur les publicités.

samedi 15 décembre 2007

Marre d'en avoir marre

Allez, encore plus d'humour et d'esthétique ce week-end, et de positions éthiques. Est ce que vous vous rendez compte que si j'avais été Alizée, j'aurais eu un bébé avec Jérémie Chatelain ? Allez, un clip quasiconceptuel de l'immaculée ajaccienne pour illustrer cette inimaginable possibilité. Et ne croyez pas que je change de sujet, je change d'angle : le concept du clip est l'enfermement, et dans une de ses lettres de prison, Yvan Colonna dit qu'il aurait mieux fait, comme il a failli le faire, devenir petit rat à l'opéra... dans ma belle région où 90% des mâles locaux ont été au moins un jour en prison, ça me rapelle la lettre d'un dur à cuire à sa soeur (qui soupirait : c'est plus lui, il est devenu fou") : "quand je serai sorti, on ira dans les champs et on cueillera des fleurs"... marre d'en avoir marre !
Ceci dit, vous aurez noté que l'ensemble des composantes de ce message est 100% AOC Pays Ajaccien.

Deux hommes sont morts, un seul ne reviendra jamais

...étranges et forts sentiments contradictoires depuis le verdict sur Yvan Colonna.
Tout d'abord, un homme est physiquement mort. Un seul : Claude Erignac.
Le préfet français (ardéchois, un autre pays de montagne, de pauvreté et de rudesse) qui avait su comprendre le mieux la Corse. Là me semble être le paradoxe le plus dramatique de toute cette affaire, et c'est peut-être pour cette raison qu'il est mort. L'intelligence, l'affection et l'attachement d'un homme téléscopant le sens de sa fonction.
Un autre homme passe avec sa famille à travers des morts qui ne sont, elles, que symboliques.
Mais comment interpréter cette phrase d'une femme du public qui a crié, sur le passage de la famille Colonna une fois de plus abasourdie, "respectez le deuil" (de la famille Colonna)... alors que la seule mort physique dans cette affaire est celle de Claude Erignac.
Cette perpétuité est la seule qui soit réelle dans cette horrible histoire.
Yvan Colonna résume bien un certain état de la population d'une île montagneuse : mère française attachée à la Corse, père ayant réussi en France jusqu'à avoir été élu de gauche dans les Alpes Maritimes, prof de gym, sympathique et ouvert... Yvan est donc devenu berger, entraîneur du petit club de foot du coin... et a participé aux débats, les plus rudes de toute la Corse, des militants engagés de Cargèse.
J'attends les minutes du procès, mais il me semble que chacun a reconnu sa participation aux discussions et aux actes qui ont mené à un assassinat. Et il reste impossible de savoir qui a tiré.
L'acte politique est donc assumé, l'acte humain a disparu.
Aucun jugement ne sera totalement juste face à une mort physique. La perpétuité des tribunaux n'a rien de comparable avec la perpétuité d'une mort réelle. Aucune loi barbare du talion ne saurait amener de sentiment de justice.
Aujourd'hui il me semble qu'il fallait absolument que dans ce procès chacun se confronte au mot "perpétuité". Que chacun, à Cargèse, ressente ce que provoque cette idée. Car, comme dans l'affaire Yann Piat, ce sont les enflammements irrationnels et morbides qu'il faut se donner les moyens d'arrêter.
Seule la réflexion plus ou moins partagée le permet.
Car l'action politique n'est pas la chasse aux sangliers dont on revient fier, pour se faire prendre en photo le torse bombé devant un amas de chair sanguinolente attaché à l'avant du gros 4x4 d'occasion. Cette image peut éventuellement être supportable car elle n'est que le prélude à un bon civet que l'on partage entre amis.
A moins qu'elle ne puisse, dans ses ambiguités, déchainer des pulsions ambigues chez des personnes fragiles et livrées à elles-mêmes.
A ce titre le plasticage d'une villa de l'amie d'enfance de Madame Erignac est infrahumain et tout juste infiniment triste.

jeudi 13 décembre 2007

Irrédentisme : un gros mot, ou l'apparition des propagandes nationalistes dans un salon littéraire de Dominique



"Durant les années 1920-1939, les autonomistes corses se regroupent autour de l’hebdomadaire A Muvra dirigé par Petru Rocca. Leur mouvement corsiste défend l’idée que " la Corse n’est pas un département français, c’est une Nation vaincue qui doit renaître ". Ils exaltent la langue corse, l’histoire de l’île avant la conquête française, et rappellent tout ce qui caractérise l’identité corse, notamment ses rapports avec la péninsule italienne. Leur combat se heurte à la politique jacobine des gouvernements français de la IIIe République qui ne laisse aucune place aux particularismes locaux. À la même époque, l’Italie fasciste développe, insidieusement puis publiquement à partir de 1938, une politique irrédentiste prônant le rattachement de la Corse au Royaume italien. À cette fin, la propagande mussolinienne met en avant les liens historiques et linguistiques existants entre les deux populations. Une confusion entre corsisme et irrédentisme est entretenue tant par les propagandistes italiens que par les anti-autonomistes français."

Voilà la présentation que font les Bibliothèques de Lyon du livre de Jean Pierre Poli qui pour la première fois raconte ce qui est arrivé aux rédacteurs de la revue littéraire et politique "A Muvra", un étrange secret de polichinelle bien gardé en Corse, tabou en France et connu en Italie, car ils ont créé le premier parti autonomiste et enclanché une logique historique. J'attendais ce livre depuis des années.

Car, au moment où les nazis ont fait à Paris l'exposition sur "le Juif", les fascistes, qui occupaient la Corse (ainsi que l'Illyrie), les fascistes ont fait la "Mostra dell'italianità della Corsica" en Corse qui brûle encore la tête des vieux.

Et, au XVIIIème siècle, les corses disaient : "l'Italie s'en va, et la France n'arrive pas".

Elle est restée, s'est mélangée sans jamais vraiment arriver.

Pas même dans la tête des pinzutti comme moi (rappelons la définition du pinzuttu : ce n'est pas un touriste, c'est un demi corse élevé sur le continent).

Bref, j'ai engendré chez Dominique une chaude bataille sans pour autant arriver à une dicussion informée en décidant bêtement de parler d'un livre qui n'intéressait pas notre audimat de salon de ce soir là !

Mais ce qui m'a frappé, c'est qu'un ensemble d'intellos délicats, sensibles et avides de connaître se sont hystérisés instantanément sur le sujet.

Il y a même eu une de mes écrivaines préférées que je ne connaissais pas comme fan du box-office pour dire "de toute façon, combien de personnes lisent ça !", je crois bien que j'ai été surpris : ce n'est pas du tout son genre d'argument d'habitude.

Et parmi toutes ces personnes intéressées par la réflexion, la politique et la connaissance, le terme "irrédentiste" n'a provoqué que la remarque suivante "quel horrible mot" !

Pour approcher une compréhension politique sur les îles de méditerranée et la côte dalmate, il faut malheureusement bien s'intéresser à deux fondamentaux de l'histoire italienne dont l'étude fait trembler l'idée de frontière, l'idée de nation et même la simple idée de "peuple" : l'irrédentisme et le risorgimento.

Mais ce n'est pas mon sujet, puiqu'il ne peut être abordé qu'entre spécialistes ou italianistes et corses, mon sujet, c'est : comment un sujet devient un non-sujet, provoque l'apparition de clichés violents et pour tout dire un peu superficiels et barbares.

En écoutant mes amis dans ce salon littéraire, m'est remontée une réflexion de l'ancien maire de mon village : "faire monter le racisme aide à créer une nation". Balogna est la seule et unique municipalité nationaliste de Corse (lui n'y était qu'allié à l'époque)... et il y a quelques spécialistes de la question dans la région, et même la famille Colonna, qui ce soir ressent des choses liées à ce qu'a ressenti la famille d'un préfet assassiné...

Stopper les guerres est une affaire de diplomates. Arrêter les conflits est une affaire d'intellectuels. Les hommes d'action ne le peuvent pas seuls.

Les propagandes nationalistes française, corse et italienne se sont donc maturées (je trouve que c'est plutôt de l'ordre de la macération !) jusqu'à faire apparaître aux yeux d'intellectuels des clichés suffisemment racistes et violents pour arrêter toute réflexion et engendrer des réactions faussées par des nationalismes qui pourtant sont à leur opposé !

Plus je me passionne pour l'histoire politique européenne, plus je suis fasciné par la persistance et l'inanité de l'idée qu'un peuple, c'est aussi une langue et un territoire ethniquement pur. La France est d'ailleurs malade de cet aspect de son universalisme, bien mis à mal.

Allez, au prochain salon littéraire, je présente la biographie maçonnique de Garibaldi, avec ses aventures en Italie, en Argentine et en Uruguay.

Oui, Garibaldi, celui des rues Garibaldi, le fondateur de l'unité italienne.

Parce que vous savez quoi ? Il était niçois. Imaginez que de Gaulle ait été allemand ...! Et devinez quoi encore ? Il est mort dans une petite maison sur une des îles de l'archipel toscan. Ses fenêtres donnaient sur ... les côtes corses, que l'on voit très bien (elles sont distantes de 30 km). Il a d'ailleurs écrit un peu là dessus.

Qu'on ne m'en veuille pas donc si les "marches" des pays européens me passionnent, et surtout la mienne, insulaire. Car si la Corse était italienne, ne l'est plus, n'est pas devenue française et pas totalement corse non plus, un drame culturel et humain des années 40 peut donner une idée de l'émotion et de l'intérêt que cela me suscite.

Plus personne ne parle d'un grand poète corse reconnu à l'époque. A 80 ans, invité par les irrédentistes à Rome, il a été reçu en héros par la foule fasciste et Mussolini en personne. Puis il est mort, trois mois après, dans le palais Toscan que lui avait offert le régime.

Les manipulations des propagandes successives font que ce poète reconnu à l'époque a totalement disparu de l'histoire pour des cérémoniaux qui n'ont rien à voir avec la littérature. Son nom même a presque disparu.

Il n'est pas près de réapparaître, sauf peut-être pour des passionnés des détails de l'histoire.

C'est en partageant une réflexion et en prenant une distance des images que l'on parvient à limiter les conséquences des barbaries humaines. Je le crois toujours. Alors, je vais continuer !

mercredi 12 décembre 2007

Branché et ligne claire

Ca y est j'ai retrouvé Philippe Swan, avec son gold "Dans ma rue".
Bref c'est exactement "toute ma jeunesse" : branché et ligne claire, variétés légères en français (après trente ans de fascination pour l'anglais), citations cinématographiques et modernité datée à tout crin... Je crois qu'on était légers parce qu'on nous faisait croire que le monde était en crise... on l'a cru et on s'en est échappé par des retours stylistiques en citant l'esthétique légère de périodes où l'on avait cru que l'avenir existait !

dimanche 9 décembre 2007

C'est de l'art

Si, si, et j'aime ça

Retrouver Philippe Swan

Philippe Swan, un bruxellois, a eu un succès (enfin 36ème des ventes françaises en 1986 pendant une semaine) avec une "jolie chanson", "Dans ma rue".
Maintenant c'est introuvable, mais je passe en boucle en ce moment deux de ses chefs d'oeuvre du bubble gum, "Suzy" et "Dans ma rue", des mélodies claires, insouciantes et moins adolescentes qu'il n'y paraît. Sur Dailymotion j'ai trouvé ce clip, "Machinalement", un essai de retour qui fait penser à Grease... mais a ces mêmes qualités. Philippe, reviens (non, pas mon Philou, lui il faut qu'il reste). Vieillir, aimer ça, et rester frais ! Les belges sauront toujours maintenir la culture moderne en marche...

mercredi 5 décembre 2007

Délation latine et citizen arrest : je crois que je vais finir par émigrer

C'est sûr, comme dirait Jean-Guy Talamoni, j'aime la France, mais je me sens de moins en moins français.
Le Var, où j'habite si peu, est maintenant lui aussi équipé d'un système qui, en France et surtout dans le midi, peut tourner à la délation généralisée de tout et n'importe quoi.
En envoyant un mail à police83@intérieur.gouv.fr, vous pourrez signaler tout délit, crime ou infraction dont vous avez été témoin, avec photos, vidéos de votre téléphone portable, etc...
Là, ce n'est pas la Police qui me fait peur, je les vois assez, dans leur travail, faire le psy, l'éducateur souvent mieux que les psy et les éducateurs.
Mais ils vont avoir un boulot fou... la même chose sur internet que ce que leur accueil subit jour et nuit : l'expression de la haine quotidienne.
Je ne suis pas optimiste, certes, mais je suis persuadé que les cultures latines sont absolument inadaptées à ce que les pays anglo-saxons ont institutionnalisé : le citizen arrest. Chaque citoyen peut y arrêter un autre citoyen commettant un acte répréhensible. Dans ces pays là, il n'y a pas trop d'excès. Ici...

lundi 3 décembre 2007

Pour se libérer des traumas familiaux et prendre sa propreté en main librement



Certains d'entre nous souffrent. Que faire, surtout lorsque nous en connaissons les causes ? Et que ces souffrances, trois fois hélas et consternation, rendent la vie des autres difficile et créent d'acides moments.
Chacun a ses traumas, ses phobies, qui empêchent de prendre en main savie, et également de laisser les autres dans leur sérénité. Des traumas sur des détails qui mettent en danger, empêchent votre existence.
Oui, j'ai une solution, testée moi-même : s'approprier ses propres façons de faire.
Un exemple totalement au hasard : vous avez un ami qui vous invite généreusement dans sa petite maison dans un environnement somptueux et exceptionnel ? Vous avez la générosité de lui accorder, quelques trop rares jours, votre délicieuse présence ?
Mais, las et patatras, ces séjours de rêêêve sont marqués de moment dignes des meilleurs films d'horreurs à chaque fois qu'il faut faire le ménage, et que vous tombe dessus un paquet de souvenirs conscients et inconscients qui vous empêchent non seulement de faire le ménage, mais de le laisser faire, une grosse flemmasserie liée à un sens aigu de la culpabilité n'arrangeant rien.
Aller dans un hôtel de luxe ? NOooooon, c'est trop vulgaiiiire. Prendre des domestiques ? NOOOoooOOon, hélas, c'est trop cher.
Mais alors, quelle est ma solution ? Oui, le bonheur peut exister pour vous !
Vous pouvez offrir à votre ami des ustensiles dont les formes vous feront échapper aux damnations involontairement laissées dans les parties les plus sensibles de votre identité par les générations précédentes, aux traumas des clichés enfermants d'une violence normative irrationnelle, tout ce qu'on appelle représentations, qui sont intimes et personnelles mais troublent souvent votre vie sociale.
Parmi vos sauveurs, un sort du lot. Il a osé dessiner en liberté des balais. Non, vous ne serez plus une souillon, vous respecterez vos amis et la propreté de leurs lieux d'accueil où vous pourrez enfin chanter gaiement même au crucial moment des ménages de départ.
Il s'appelle Stefano Giovannoni et il va libérer les pédés angoissés et les femmes à qui l'apparition d'un balai rappelle d'anciennes oppppprrressssions (et accessoirement les fashion victims de tous les sexes, hein, Tina). Bien sûr, il est italien. Et après avoir beaucoup travaillé pour Alessi, il prend de plus en plus d'indépendance. Pour votre liberté et votre sociabilité, votre honneur, votre élégance et votre humour.

samedi 1 décembre 2007

Elle vient des étoiles : il y a une chaîne corse sur le satellite, c'est France 3 Via Stella



Ca fait cinq ans que dure le suspense : et ça y est, je reçois F3 Via Stella (mais à Toulon seulement, parce qu'à Balogna je n'ai pas encore le matériel qu'il faut : TNTSAT) depuis hier soir après beaucoup d'aventures notamment techniques (mon démodulateur Strong a manqué de tomber en panne à la suite de la mise à jour nécessaire que j'ai mis deux jours à arriver à faire avec moult conseils de gens dans les mêmes difficultés).

Mais franchement, les français ne font rien comme les autres en matière de médias locaux. Toutes les chaînes locales des autres pays, qui en ont beaucoup, sont sur Astra et Hotbird en clair sur toute l'Europe.

Avant de donner plus de détails, deux constatations :

- il y a en Sardaigne 14 chaînes de tv locales privées en plus des décrochages de RAI 3 très similiares aux notres (dont cinq très bien développées). Etant donné qu'il y a 1,6 millions d'habitants, rapporté à la Corse ça veut dire qu'il devrait y avoir en Corse 2,3 chaînes. Bon, aujourd'hui il y a Via Stella, et la petite privée TV Paese à Calvi (et seulement à Calvi),

- Via Stella est le reste d'un projet de France 3 d'il y a dix ans : il devait y avoir huit grandes chaînes régionales issues d'un éclatement de France 3. Aujourd'hui il n'en reste plus qu'une : Via Stella. Et elle a eu bien du mal à voir le jour...



Mais d'abord, pourquoi cette étrange exception dans le paysage audiovisuel ? C'est très français, mais si l'on se souvient bien, c'est un ministre de l'intérieur qui a obligé France 3 à ne pas abandonner son projet de chaîne régionale corse (les sept autres, eux, ont été annulés et même celui de Bretagne, d'où un certain mécontentement là-bas) en imposant à l'Etat son financement qui tardait.

Un ministre de l'intérieur qui crée une chaîne locale de télé publique accessible par satellite ? C'est gaullien et un peu anachronique, mais ne nous plaignons pas encore, c'est d'abord un beau geste.

Ce ministre, c'est Nicolas Sarkozy, le premier président qui connaît vraiment les figatelli. Et pourquoi connaît il les figatelli ? Parce que ce sont les patriarches corses de Paris qui l'ont aidé à se mettre en selle. A un tel point qu'il s'est marié à une corse, Marie Dominique Culioli, la fille des pharmaciens de Vico (mais oui, la capitale du vicolais, à 3,2 km de Balogna. Et devinez qui lui a présenté cette première femme (juste avant Cécilia) ? Camille Rocca Serra, le maire de Porto Vecchio et actuel président de droite de l'Assemblée de Corse (qui avait pourtant voté à gauche, mais les nationalistes ont changé la donne).

Sarkozy connaît et aime la Corse, et il a deux beaux fils corses, gentils, intègres (c'est l'éducation corse) et blonds, dont un a même fait son stage de berger à Cargèse, où il a joué au foot avec tout le monde. C'est à son honneur et ça ne veut rien dire d'autre qu'une ouverture aux autres... même si quelques journalistes ont retrouvé des photos de parties avec Yvan Colonna : impossible, à Cargèse de ne pas jouer avec lui, il était l'entraineur des poussins de Cargèse et quand toute la région fait 2200 habitants, tout le monde se connaît. Point final sur ce sujet, donc.

Ayant cité le président, je vais donc citer ma mère, en pleine discussion avec ses copines du vicolais : "mais arrête de répéter que les fils Sarkozy sont gentils, et dis moi pourquoi ils ne seraient pas gentils, les pauvres garçons !".

Bref.

Sens de la famille aidant, nous voici avec une chaîne corse de service public français. C'est l'histoire de la Corse, ce téléscopage permanent. Une seconde de méchanceté : la chaîne sarde privée Videolina est très bien faite et souvent je la regarde pour avoir la météo de Corse puisqu'elle est sur Hotbird. Mais bon, maintenant peut-être pouvoir voir Corsica Sera va changer la donne.



Et qu'est qu'on y voit, sur Via Stella la télé qui tombe des étoiles ? Principalement, France 3. Avec donc les décrochages de midi, Corsica Prima et Mezziornu. Après, il faut attendre 18 h. Quelques programmes de France 3 Corse, et surtout, le samedi, les variétés : Latitude 42 (à Bastia !!!! sacrilège !!!), et le seul extrait que j'ai trouvé sur le web c'est Jenifer, qui il est vrai interprète merveilleusement une chanson d'I Chjami Aghalesi.

Pour le reste, c'est toujours du France 3, évidemment c'est à France 3 que ça se fait.

Et maintenant que je peux entendre du corse de média ici et non plus seulement au petit déjeuner à Balogna, une remarque : je regrette la francisation de la prononciation du corse : écoutez Jenifer et ci dessous le présentateur du Meziornu, certes, c'est du corse, mais comme il était beau le "r" roulé de ma mère quand elle imitait mon grand-père...

Mais ne boudons pas notre plaisir, à moi les variétés, les infos, les films, documentaires, et surtout surtout, enfin je vais pouvoir voir les présentateurs de la météo corse depuis Toulon, mais qu'ils sont sexys (au milieu, Luc Mondoloni que j'inviterais bien à la plage, à droite le rêve de tous les vrais mâles de montagne, Marina Raibaldi dont l'apparition provoque un nombre record d'infarctus : allez, ralentissez un peu le sanglier, la bombe et les liqueurs, je sais, c'est dur).