samedi 26 septembre 2009

Il est urgent de revoir Brazil, de Terry Gilliam


Brazil, le film, date de 1985.
Bien que ce soit un film anglosaxon, qui donc crée doute et inquiétude dans mon esprit, force est de reconnaître que Terry Gilliam (un Monty Pithon), a fait plus que de l'anticipation ou de la simple politique fiction.
Il décrit exactement le monde dans lequel nous vivons aujourd'hui.
Est ce un hasard si il a été réalisé juste après 1984, année immortalisée par Orwell ?
- Etat de paix troublé par des multitudes de petits actes terroristes.
- Besoins sécuritaires : publicités pour des "vacances de luxe sans peur sécurisées" (j'ai vu les mêmes cette année en Uruguay !!!!!.... à l'intention des américains états uniens, tiens tiens).
- Chirurgie esthétique cahotante et artificialisation des corps.
- Mélanges de technologies anciennes et nouvelles complexes qui permettent tout, mais dans la complication, l'instabilité, et le dysfonctionnement mineur permanent, sur fond de services après vente inquiétants parce qu'automatiques et défaillants : "votre temps d'attente sur notre centre d'appel est de 45 minutes...", comment a-t-il fait pour rire avec ça : il n'y avait pas de centres d'appel à l'époque ?
- Politique réduite à un discours paternaliste (pas peur...) et archaïque (il faut laisser les forts et les riches s'occuper du monde pour que le monde soit fort et riche), etc...
- Libéralisme qui se met à ressembler au soviétisme à force de formulaires, procédures qualité et autres bureaucraties...* voir ci dessous
Et la prolifération de personnes agées riches jouant avec l'avenir de tout, même le quotidien de leurs enfants déjà vieux...

On voit même un ministre tenir le discours que tient aujourd'hui Brice Hortefeux ou celui que tenait Georges W Bush.

C'est tellement anticipateur (24 ans d'avance !) que je me demande si, d'hommage à Orwell en hommage à Orange Mécanique en hommage à Metropolis, nous ne faisons pas exprès de donner au monde la forme de ces oeuvres d'anticipation, parce que la peur est un sentiment délicieux qui évite de se poser le problème des plaisirs simples (ou sains) ?

Et le type de violence que créent les cultures anglosaxonnes n'est il pas en cause ?

Je vais en parler à Lulu (elle est en train de sadiser un papillon, bien qu'elle n'ait aucune origine anglosaxonne. Il n'y a pas d'espoir sur la terre).

* ça me rappelle le système ISO 9001 version 2000 de la Corsica Ferries : une nuit, je vais aux toilettes à 1 heure du mat. Sur la porte, un formulaire ISO garantit aux usagers qu'elles ont été nettoyées à : 2 heures !

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