dimanche 21 mars 2010

En Corse, un moment historique passé inaperçu sur le continent : les nationalistes maîtrisent l'assemblée et l'exécutif...

Ah, elle est rose, la Corse sur la carte de France, mais c'est une lourde erreur, les analystes n'ont pas vu : ils n'ont pas de microscope.

Les nationalistes sont presque à égalité avec la gauche, car les électeurs ont certes sanctionné la droite et l'engagement personnel de Sarkozy dans le pays de ses fils, mais il ont surtout sanctionné la partie de la gauche qui est profrançaise. Zuccarelli et la tradition socialdémocrate bastiaise ont été pour quelque chose dans cette non victoire, Renucci n'est pas assez important pour faire contrepoids.

On verra jeudi si les nationalistes obtiennent la présidence de l'assemblée, il me semble qu'ils peuvent obtenir l'exécutif (une sorte de gouvernement qui n'existe pas dans les régions continentales).

Sinon, ils peuvent quand ils le veulent mettre la gauche en minorité. Autant dire qu'ils sont plus forts que le gagnants.

Ca va être très intéressant, une vie cahotique arbitrée par les nationalistes. Il est vrai que depuis des années, la seule chose que les gens regrettent chez les natios, c'est la violence. Tout le reste fait consensus.

Dommage qu'on n'ait pas gagné une situation claire. Un peu moins de 2 %, et l'on avait une assemblée nationaliste, partie prenante de la république française... et élue pour la quitter.

A moins que ce ne soit déjà fait dans la vie quotidienne de l'île.

La seule chose sûre, c'est que la droite a perdu. A force de suffisance, et de rêves de profits touristiques dont personne n'a jamais voulu. Et ça, on le savait au moins depuis 1975.

Comment les médias français peuvent ils à ce point se tromper et ne pas informer ?

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