mercredi 7 janvier 2009

Bonne com


Bien joué, cette initiative d'Obama, de réunir autour de ... lui ... tous les présidents américains vivants, en soulignant qu'il désire ne se rappeler que de leurs succès, fair play, my dear, fair play... ça me rapelle ma famille du centre de la France où passée la dernière heure de la guerre les résistants ont volontairement oublié que leurs cousins avaient été collabos (aucun des résistants n'étaient morts, cela aurait certainement changé quelque chose dans cette concorde volontariste).

Ceci dit, c'est de la com, pas dangereuse : il ne pouvait apparaître que comme le plus jeune, le plus melting pot, le plus souriant, le plus sexy, et contribuer à créer à son bénéfice l'image d'un moment historique et rassemblé de l'Amérique. Mais c'est de la jolie com. Avez vous noté qu'il est au milieu des deux de droite, avec une cravate bleue comme eux, alors que les deux de gauche vont du rose au rouge ? Ah, la démocratie, et la possession paradoxale des idées et par les idées de l'ennemi...

Et puis ça permet de revoir Carter, qui est totalement mésestimé de nos jours. Si j'ai le temps je ferais bien l'histoire des droits de l'homme qui ont commencé avec Carter, et puis celle de François Trucy tant qu'on y est.

Je suis sensible à cette démarche peut être parce que je profite d'être cloué au lit pour lire son autobiographie, belle chose également, qui joue sur la transparence, la sincérité et l'individualité symbolique d'un destin commun. J'appércie, bien qu'il y ait dans "Les rêves de mon pères" toutes les traces du conseil de spécialistes du "storytelling" - comme c'est le sujet du prochain bouquin sur ma liste de lecture, je ne parlerai pas du storytelling aujourd'hui, mais c'est une chose que j'adore, à laquelle je crois, et qui est foncièrement dangereuse. Obama s'en est mieux tiré que Blair, pour l'instant.

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