dimanche 4 janvier 2009

2009 parmi les amandiers


"C’est ainsi que s’effacent les frontières entre l’appartenance nationale de la poésie et sa tendance constante à dépasser les barrières de la culture et de l’identité, pour survoler le vaste horizon humain, sans oublier bien sûr que la poésie a un rôle à jouer dans l’élaboration d’une identité culturelle d’un peuple qui combat pour son identité."

D'accord, c'est mal traduit, mais on comprend le fond du message, qui n'est pas simple et peut ête mal interprété. Il y a cependant beaucoup d'esquisses de solutions à des maux contemporains universels, au delà des identités, au delà des religions, au delà des exclusions sociales qui nourrissent les intégrismes, dans la position poétique de Hussein Al Barghouti, dont Mahmoud Darwich fait ici une sorte d'exégèse sociopolitique.

Pour se défaire des nationalismes et de leur cortège de haine et de bonne conscience, il y a dans les amandiers de Ramallah où est enterré Hussein Al Barghouti tout ce qu'il faut pour imaginer un autre monde.

Comme ça, un jour, on pourra peut-être aller visiter Gaza, où personne n'a le temps de dire qu'il y a des monuments historiques de première importance, qui appartiennent à l'histoire du monde, des ruelles qui gagneraient à être des lieux de promenade et d'échange, entre les cathédrales construites par les Croisés, qui sont aujourd'hui vidées de tout autre sens qu'historique, et si l'on poussait un peu, pourraient être des monuments de paix et de futur reconstruit, partagé.

Et au fait, tout ça c'est pour dire qu'on peut lire "Je serai parmi les amandiers" de Hussein Al Barghouti, chez Actes Sud, ah mais qu'est ce qu'on ferait s'il n'y avait pas d'éditeur belge en Arles.

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