jeudi 15 mai 2008

Deuxième semaine du maire fasciste de Rome : attaquer la Gay Pride

Très classique, très 1936/1939, la prise du pouvoir du maire fasciste de Rome. Après l'attaque contre l'architecture contemporaine, il s'en prend à la Gay Pride.
Curieusement, tiens tiens, une série d'agressions physiques homophobes s'est produite dans les deux semaines qui viennent de suivre son élection !
Pour comprendre la situation romaine actuelle, mieux vaut avoir vécu soit entre 1936 et 1956, ou dans une ville à municipalité d'extrême droite (délicieux privilège réservé en Europe à : Toulon, Orange, Marignane, Vitrolles, et maintenant Rome).
Sinon on trouve ça bizarre, théâtral ou pas clair, c'est telloement loin de la réalité de la bonne conscience social-démocrate dans laquelle nous avons été élevés...
Les coups de poing dans la gueule des agressions homophobes de la semaine dernière sont pourtant d'une grande clarté.
Car on oublie qu'il y a à l'extrême droite de vrais politiciens (surtout en Italie), une idéologie applicable et soutenue par une large partie de la population (si ce n'est une partie intime de chacun...).
Donc Alemanno pose le problème de l'interdiction de la Gay Pride.
Mais il est bon politicien (meilleur que le Pen et le Chevallier, d'ailleurs).
Et l'argumentation qu'il donne, figurez vous que je suis complètement d'accord avec elle.
C'est celle d'une partie de la gauche arc-en-ciel depuis des années, et je la partage.
Donc me voici d'accord avec un maire fasciste dont l'apparition lâche les nervis contre les gens comme moi dans la rue.
Il demande, comme son ennemie la gauche arc-en-ciel, à séparer le carnaval sexuel (qui me gêne, moi aussi) de la manifestation pour les droits et la visibilité.
Une seule différence : il veut interdire la première, et autoriser la seconde.
Là, nous différons légèrement : mais effectivement et comme la gauche arc en ciel italienne, je trouve qu'elle ne doit être imposée à personne, et surtout pas aux mineurs et aux personnes à identité sexuelle fragile...
En Europe, on n'et pas sortis de l'auberge.

Aucun commentaire: